Il est un certain nombre de logiciels qu’un administrateur systèmes rencontrera au cours du temps. Ceux-ci lui permettront d’acquérir des automatismes et de gagner un temps considérable dans l’accomplissement de ses tâches.
Que votre éditeur favori soit vim, nano, emacs ou autre, il faut vous assurer :
Il est nécessaire de connaître son éditeur pour être efficace.
Pour vim, vous pouvez lancer vimtutor qui vous fera passer par des exercices pour vous familiariser avec vim. Le site VimCasts regorge de tutoriaux et d’astuces.
Attention : quand bien même vous ne choisiriez pas vim, il vous faut en connaître les commandes de base. En effet, emacs n’est que rarement installé sur un serveur, et nano est parfois (souvent ?) trop limité pour travailler vite et bien.
htop permet de lister les processus, rechercher un processus, tuer des processus, trier les processus selon différents critères…
Il affiche également des informations sur le système : occupation mémoire, utilisation des processeurs, charge du système, etc.
Pour n’afficher que les processus de l’utilisateur foo
:
htop -u foo
Voir https://peteris.rocks/blog/htop/ pour comprendre les informations fournies par htop.
Carl Chenet a traduit ces articles en français dans une série d’article disponible sur https://carlchenet.com/category/htop-explique/.
La commande kill permet d’envoyer un signal à un processus. On peut indifféremment utiliser le n° ou le nom d’un signal pour l’utiliser. Ainsi kill -9 <PID>
est normalement équivalent à kill -KILL <PID>
.
Pour être bien certain du signal envoyé, il est préférable d’utiliser son nom : tous les signaux n’ont pas un n° attribué de façon certaine.
Voir https://en.wikipedia.org/wiki/Unix_signal#POSIX_signals pour la liste des signaux POSIX.
killall est le petit frère de kill. Il permet d’envoyer des signaux aux processus sans connaître leur PID, juste avec leur nom.
Comme killall peut ratisser large, il vaut mieux lui préférer le couple pgrep / pkill.
pgrep permet de rechercher parmi les processus, pkill permet d’envoyer un signal aux processus avec la même syntaxe de recherche que pgrep.
Rechercher un processus par son nom :
pgrep nom
Rechercher un processus par l’intégralité de sa ligne de commande :
pgrep -f nom
Rechercher un processus par son nom, appartenant à l’utilisateur foo :
pgrep -u foo nom
Afficher le nom du processus en plus de son PID :
pgrep -l nom
Afficher la ligne de commande complète en plus de son PID :
pgrep -a nom
Envoyer le signal SIGTERM aux processus correspondants à la recherche :
pkill SIGTERM nom
lsof permet de connaître le ou les processus utilisant une ressource.
Qui utilise /home/foo
?
lsof /home/foo
Qui utilise /dev/sda
?
lsof /dev/sda
Qui utilise le port 80 ?
lsof -i :80
multitail permet de surveiller en temps réel les modifications d’un ou plusieurs fichiers à la manière d’un tail -f
mais est bien plus souple d’usage.
Lire plusieurs fichiers :
multitail mail.log kern.log
Filtrer les lignes affichées d’un fichier selon une regex :
multitail -e regex mail.log kern.log
Filtrer les lignes affichées de tous les fichiers selon une regex :
multitail -E regex mail.log kern.log
Une fois multitail lancé, un grand nombre de raccourcis claviers permet de le manipuler :
Entrée
: Affiche une ligne rouge avec l’heure et la date sur chaque fenêtre d’affichage de fichier (utile pour se donner un repère avant un test générant des logs)O
(la lettre o en majuscule) : Efface l’affichage de toutes les fenêtres/
: Effectue une recherche dans toutes les fenêtresb
: Permet de revenir en arrière sur une fenêtreF1
: affiche l’aide, avec tous les raccourcis claviersgoaccess va analyser en temps réel les logs d’un serveur pour fournir des statistiques.
On pourra alors voir rapidement quelle est l’adresse IP qui se connecte le plus, quelle est la page la plus visitée, etc.
Non, passer du temps sur LinuxFR ou sur le Journal du hacker n’est pas du temps perdu, quoi qu’on en dise. Il est en effet important d’effectuer une veille technologique régulière afin de découvrir de nouvelles technologies, de nouvelles astuces ou d’être averti de nouvelles failles de sécurité.
Votre meilleur ami pour cette veille sera un lecteur de flux RSS. En effet, un lecteur de flux a cet immense avantage sur les réseaux sociaux d’être asynchrone : partez en vacances deux semaines, revenez, et lisez tout ce que vous avez loupé (essayez un peu de faire cela avec Twitter : impossible). Vous pouvez aussi généralement le configurer pour qu’il vous envoie un résumé par mail de vos flux RSS… parfait quand on le couple à la liste de discussion des autres administrateurs systèmes !
Attention : les réseaux sociaux comme Twitter peuvent aussi être utiles, de par leur propension à propager (très) rapidement l’information. Le revers de la médaille est qu’il faudra bien vérifier la véracité de la-dite information.
SSH fonctionne bien de base, mais avoir un fichier de configuration SSH améliore grandement les choses.
Exemple : votre identifiant sur votre machine locale est rim, mais rimd sur la machine mavrick.chatons.org. Pour vous connecter, vous lancez la commande ssh rimd@mavrick.chatons.org
Avec un fichier de configuration ssh (~/.ssh/config) contenant
Host mavrick
HostName mavrick.chatons.org
User rimd
vous pourrez vous connecter avec un simple ssh mavrick
,
Avec quelques serveurs, la gestion de ce fichier ne pose pas de problème, mais on s’aperçoit, au fur et à mesure que l’on a plus de serveurs à gérer que cela devient une plaie. C’est là qu’intervient concierge.
concierge permet de gérer son fichier de configuration avec un langage de template.
On pourra donc écrire
{% for i in ('dorone', 'khais') %}
Host {{i}}
HostName {{i}}.chatons.org
User rimd
IdentitiesOnly yes
IdentityFile /home/%u/.ssh/id_chatons
{% endfor %}
{% for i in ('gohan', 'diren') %}
Host {{i}}
HostName {{i}}.perso.org
User rim
IdentitiesOnly yes
IdentityFile /home/%u/.ssh/id_perso
{% endfor %}
Ce qui créera des entrées dans le fichier de configuration SSH pour les serveurs dorone, khais, gohan et diren.
Voir https://github.com/9seconds/concierge pour l’installation de concierge.
mssh, disponible habituellement dans les dépôts de votre distribution préférée, vous permettra de lancer plusieurs connexions SSH en même temps. La fenêtre contiendra autant de terminaux que de connexions SSH. Les commandes tapées seront envoyées à tous les terminaux en même temps (il est possible de n’envoyer la commande que sur un seul serveur ou de “désactiver” certains serveurs pour que les commandes ne leur soient pas envoyées).
mssh est très utile pour effectuer des tâches simultanément.
On lance mssh ainsi : mssh gohan diren
redshift, lui aussi généralement dans les dépôts, ajuste la température de votre écran en fonction de l’heure. L’idée est de rougir graduellement l’écran afin d’éviter la fatigue visuelle due à la lumière bleue de votre écran.
Activer l’utilisation d’une complétion avancée des commandes se fait dans Debian en décommentant les lignes suivantes du fichier /etc/bash.bashrc :
if ! shopt -oq posix; then
if \[ -f /usr/share/bash-completion/bash\_completion \]; then
. /usr/share/bash-completion/bash\_completion
elif \[ -f /etc/bash\_completion \]; then
. /etc/bash\_completion
fi
fi
Cela permettra, par exemple, de compléter les options d’un logiciel, le nom d’un paquet à installer, etc. Sans cela, vous n’aurez que la complétion du logiciel que vous voulez utiliser et des chemins de votre système de fichiers.
tree affichera l’ensemble d’une arborescence… sous forme arborescente. Ce qui permet de parcourir un dossier très vite.
% tree foo
foo
└── bar
└── baz.txt
1 directory, 1 file
Fourni par le paquet libstring-mkpasswd-perl dans Debian, mkpassword.pl permet de générer des mots de passe aléatoires, éventuellement en forçant quelques paramètres.
% mkpasswd.pl -l 20 -s 4
kta*wvN:g7bxM/se8a-b
-l 20
: 20 caractères-s 4
: avec 4 caractères spéciaux (ponctuation, pourcent, etc)watch permet de lancer une commande à intervalle régulier. Après une modification DNS, watch dig chatons.org pourra par exemple vous permettre de surveiller la prise en compte de cette modification sur votre résolveur.
truncate permet de réduire ou étendre la taille d’un fichier à la taille indiquée.
split permet de découper un fichier en plusieurs parties.
wall permet d’envoyer un message à tous les utilisateurs connectés à la machine.